et comment on fait quand c'est fini ?

ouh la laaa ! voilà qu'il m'arrive de me faire "plaquer" je mets des guillemets parce que c'est pas la fin d'une relation exactement amoureuse mais d'une relation quand même. Je ne parle pas de grand amour mais plutôt disons d'amour libre, enfin peut-être que je me trompe. mais tout à coup, elle coupe les ponts sans prévenir sans que rien ne me laisse présager du truc. ça me fait poser plein de questions... si je ne parle pas d'amour, en tous cas on s'aimait bien et pour moi c'était ça un peu de tendresse dans ce bas-monde et d'un seul coup non seulement c'est fini mais la fin de cette relation semble impliquer qu'on ne se parle même plus. je comprendrais si elle avait un copain, que nous revenions à une relation amicale... mais enfin ? plus rien du tout ??? je suis désolé d'écrire ça là mais... je me pose plein de questions et surtout j'ai peur de ma réaction inconsciente : vais-je devenir plus fermé, plus méfiant dans mes relations ? moins prompt à m'engager ? j'ai tendance à croire que je me suis attaché trop vite : ?? je ne sais pas si c'est complètement hors-sujet et puis là pour le coup j'ai personne à qui parler tout de suite maintenant donc ça sort ici !!

 

Et bien incroyable ce sujet Diable moelleux !!! C'est dans l'air apparemment car cela répond en quelque sorte à un travail de réflexion fait avec quelques amis sur le thème des relations hommes-femmes.

Et alors, grande surprise quand on s'est aperçu que les relations deviennent vite névrotiques déjà par le seul fait que l'on a besoin de l'autre pour ne pas se sentir seul(e) ! Attention, ce n'est pas une critique car pourquoi pas. Mais peut-être que de le voir permet ainsi de ne pas dépendre totalement de cette relation et éviter de souffrir donc de son absence.

Comme m'a dit très récemment une amie qui a beaucoup changé en étant de plus en plus elle-même: "j'ai regardé mes relations amoureuses et j'ai vu que ce n'était que mensonges et mascarades tout en croyant avoir eu des relations "vraies". Je ne sais donc pas ce qu'est l'amour !".

A suivre donc...

 

Eh bien merci pour ta réponse !! Mais en effet, j'ai pas fini de m'interroger !

Je suis bien obligé de réfléchir de façon un peu... "inhumaine", que je récuse : genre bon allez elle était rien pour moi... ça aide à faire passer la pilule mais bon... je comprends pas quand même. Faut que j'arrive à me dire qu'il y a des gens avec qui on peut être en contact quasi quotidien pendant plusieurs mois (c'était récent mais pas d'y a deux jours quoi !!) et tout à coup pfuiiiiiittt plus rien. Etrange quand même... enfin c'est la vie !

 

Diable moelleux, tu te sens abandonné, tu doutes de la sincérité des personnes, et ça te fait mal jusqu'à avoir peur, ou même envie de devenir "inhumain. "

La tentation m'est souvent venue; mais si je suis ce que je suis, c'est à dire heureux et bien entouré, c'est par le fait qu'il y a des coeurs qui sont là quand je crie ma solitude.
Ce qui te fait mal aussi, c'est le fait que cette fille ne veut garder aucun lien, comme si ce que vous aviez vécu n'existe plus.
Que te dire? Te donner des conseils? J'esp^ère que tu as des amis qui vont te soutenir, être là simplement. peut-être sur ce forum.

 

Que veut dire être in-humain ?

Est-ce ce côté "animal" ou pulsif que l'humain, cette partie civilisé et conditionnée, rejette au profit d'une attitude compassée et beaucoup plus correcte pour tout le monde ?

En tout cas, ta réaction Diable Moelleux me rappelle dans le même genre le thread de Pollux expliquant son geste malencontreux sur un inconnu à la suite d'une perturbation psychologique et ce qui lui avait fait peur... Ca se comprend !

Ah si l'on se connaissait en vérité... on n'aurait plus peur d'être ce que l'on est vraiment.

 

Pourquoi ces oppositions entre culture et nature? Il n'y a pas de frontière franche entre les deux, et , là je ne suis vraiment pas d'accord avec toi, je crois qu'on est tous dans une culture et que l'humain transparent, sans conditionnement, sans culture, ça n'existe pas. Nos sentiments sont aussi le reflet de la culture, et plutot que de dire "c'est du conditionnement", je préfère écouter le ressenti de la personne, sans me demander si c'est du conditionnement. Elle ressent de la tristesse, de l'abandon, ben oui, c'est ce qu'elle ressent.
Qu'après on soit d'accord ou pas, de toute façon, toute personne a un trésor d'almour en elle, et va l'exprimer à travers une société donnée, une langue, une histoire familiale, et tout celà n'est pas à rejeter, mais à surmonter pour se libérer, transformer les murs en échelle pour voir plus loin.
Je sais de quoi je parle, car j'ai franchi pas mal de barrières, mais à 40 ans, je me dis aussi que mes parents, bien que très réac, m'ont aussi appris pas mal de choses, de même quie mon milieu catho, même si je ne suis plus catho.
Attitudes correctes ? oui, parfois, c'est important, car il y a des personnes qu'on peut blesser, et on peut dire la même chose en se respectant. Tout le monde n'est pas près à vivre nu, mais le fait de vouyloir rencontrer l'autre , de vouloir casser ses préjugés est déjà une libération de nos entraves.
Samedi soir, lmors de mon anniv, j'ai un pote bien de droite, avec un porte feuille d'actions, et sa copine gendarme. Ils ont discuté avec mes amis de Grenoble, qui refusent cette société, ils se sont bien expliqués, mais tout le monde est reparti avec le plaisir de s'être rencontrés, d'essayer de se comprendre. Et humainement, le courant a bien passé.
Une question que je me pose: faut-il vouloir que l'autre se déconditionnen ou n'est-il pas mieux de lui offrir un peu d'amour?

 

Je ne peux pas dire que je manque d'amis mais ils sont tous loin... la société moderne est formidable pour les télécommunications mais ça ne remplaçera jamais le contact humain direct. Enfin donc j'ai passé du temps au téléphone hier soir !
Justement mon amante était la seule personne proche géographiquement avec qui j'avais une relation privilégiée (plus que de simple travail ou "copain, copine").

In-humain dans ma tête voulait exprimer quelque chose que je rejette parce que je ne peux pas croire que ça puisse être comme ça, que les relations humaines soient fondées sur du creux alors qu'elles ont l'air pleines, claires et sincères. J'ai à apprendre encore sans doute. J'avais peur d'aller vers ça, de rester sur la vision négative. J'aimerais pouvoir simplement accorder ma confiance sans demander d'assurance-amitié-sur-la-vie, quoi... Enfin c'est fini et il me reste à partir vers de nouveaux horizons.

J'aimerais pourtant ne pas me sentir un peu comme un voyageur constant, point de vue relations humaines, avoir quelque chose de stable et continu avec au moins quelques personnes... au lieu de ça je connais plein de gens mais tous tellement loin... quand on ne se voit pas régulièrement c'est pas pareil quand même...

Maintenant c'est un peu comme dans le Voyage au Bout de la Nuit, de Céline. Ce livre est affreux certes mais il parle aussi de l'être humain. Pour moi une étape difficile c'est de dire "ciao" à quelqu'un, allez je continue ma route de mon côté, m'en vais voir ailleurs... et peut-être qu'on ne se reverra jamais sur cette grande Terre dont nous aurons bientôt disparu à cause de cette immense éternité...

En tous cas merci pour vos réponses, je les ai lues avec attention et me sens moins seul concerné par ces questions-là...
Bonne journée !

 

C'est clair, diable moelleux, qu'on a besoin d'exister dans le regard des autres, dans leur coeur et dans leur tendresse, et je suis très touché par ce que tu écris. L'autonomie n'est pas de vivre seul, mais de se savoir aimé pour vivre des moments seuls, en sachant qu'un autre ou d'autres coeurs nous tiennent la main. Je suis sensible à ce que tu dis d'autant que je pourrais utiliser les autres mots.

Notre société nopus parle sans arrêt d'autonomie, mais n'est-ce pas un culte? On est tous des enfants, avec des besoins d'être cajolés. Quand je vois mes élèves, je me sens proche de leur coeurs, sauf que je suis adulte, avec quelques pas d'avances et un peu plus d'autonomie, mais dès que je peux, une prole douce, un mail rtendre, une caresse me font tant de bien.
J'espère que tu vas retrouver ces bonheurs, ces joies essentielles. je pense bien à toi, diable moelleux.
Dominique

 

Merci vraiment pour tout ce que vous me dites ! Je suis heureux de me sentir moins seul dans ma conception des relations humaines ! Je comprends tout à fait ce que tu dis, caillou tendre, et c'est vrai qu'il me manque un peu quelques coeurs qui soient proches. Mais j'ai assez confiance en l'avenir...

Merci encore pour toutes ces paroles, ça fait chaud au coeur au moins !

 

Et puis une histoire que l'on croit terminée, n'est pas forcément terminée...Il y a des tas d'exemples qui prouvent le contraire. Ce n'est peut être qu'un court break...Besoin de respiration qui sait?

 

Il y a beaucoup de manières de répondre à ton désarroi, diable moelleux; par exemple par le dicton Une de perdu dix de retrouvées. Si la formule est brutale (bien que pas plus que ce qui t'arrive), elle veut dire que le champ est libre car ouvert sur toutes rencontres sans oeillères maintenant. bien sûr ça suppose que l'on "lâche" son attachement à ce qui est devenu virtuel. Ce qui n'est pas forcément facile à faire, quoique ça dépend. Il y aussi la possibilité de regarder sa solitude comme un évènement neuf et de voir comment on vit ou supporte ça: avec révolte? abattement? amertume? dépit? dévalorisation de soi? peur? ou au contraire avec acceptation, curiosité? espoir? confiance? En somme ça permet de faire le point sur sa capacité à faire face à la solitude, que de toute façon on doit affronter un jour, même si ce n'est qu'au moment de mourir. Alors ce qui est fait n'est plus à faire... Bref tout à lieu d'être. Que de cet évènement tu tires le meilleur!

 

Lorsqu'on retrouve sa Nature, on sort des "bouillons de culture" contres-nature..Et le Culte de la Nature permet de retrouver l'Art dans le vrai sens du mot.
Lire par exemple un philosophe qui n'a rien compris à la Vie, c'est comme boire l'eau polluée à l'embouchure d'un fleuve, alors qu'elle est Pure à sa source..
"Il faut boire
Il faut boire à la source de la vie" (Jhonny Halliday
Imbibés de culture, que pouvons-nous encore faire pousser? Seulement du riz...
Prenons-en de la graine...

 

Quelle "merveille" devrais-je même dire... même si pas facile à entendre quand on a le nez sur le guidon de la "douleur"!
Comme il est intéressant disais-je donc, de se retrouver ainsi face à quelque chose qui nous bouleverse, qui nous dépasse un peu: avec un tant soit peu d'humour, de distance avec soi, de jeu avec soi même, on pourrait rire, se regarder, se dire : Oh là là oui on a besoin de l'autre pour se réconforter, mais l'autre est loin, dans sa bulle, alors? Et si ce réconfort on le cherchait ... en soi! Facile dirait l'autre! Mais on n'y arrive pas! Alors en attendant: où puis-je aller "faire comme si" avec ceux qui rient encore: danser, chanter, écrire... Que sais-je? Et alors: 3 petits tours et puis s'en vont... Oh voilà une belle qui passe! Oh voilà un groupe qui m'attire! Oh voilà jamais je n'avais réussi à faire... et si je... quelle aubaine, je vais le céer maintenant, etc.
En fait pourquoi ne pas voir que si cela c'est passé ainsi c'est qu'une opportunité d'existence va s'ouvrir: une merveille... que l'on n'aurait jamais vu passer si l'on était restés collés tous les 2!

 

Merci pour vos réponses ! Je vois que je ne peux pas vraiment faire autrement que de voir les choses comme ça. Je dois oublier que c'est "mal" et faire comme si elle ne comptait plus pour moi puisqu'après tout au moins j'ai été sincère, elle non, eh bien, je n'y peux rien, je peux passer à autre chose et avoir la chance de rencontrer des gens en qui je puisse placer ma confiance, et voilà !
Vous êtes bien sympas de m'écrire tout ça en tous cas !
Maintenant je digère peu à peu quand même...
Ce qui est curieux c'est qu'une relation sans sentiment amoureux, je ne croyais pas qu'elle me toucherait comme ça. Disons que je croyais être protégé, du fait qu'il s'agissait pour moi d'une amitié, d'une rupture. Pour moi elle devait être une amie "pour la vie". Enfin bon, elle a dû changer, je me demande si elle ne commençait pas à avoir d'autres sentiments pour moi et si elle n'a pas préféré couper court. Bon, inutile de me tracasser, je ne saurai jamais.
Bonne nuit à tous...

 

Ce que j'aime chez toi, c'est "l'amitié pour la vie", comme tu dis. C'est aussi vital pour moi; même si j'ai été beaucoupé déçu, je crois qu'elle existe. J'ai mon plus vieil ami ; on s'est connu au lycée en 82; une autre maie que j'ai connue en 86, et on est très très proches tous les deux; un autre ami de luttes depuis 96; on s'est connu lors de l'affaire de saint bernard en 96; un couples d'amis que j'ai connus en 86. Même si j'ai connu des larmes, j'ai 40 ans, et ces amis sont des cadeaux sublimes. Mais, j'ai toujours soif de rencontres vraies, qui durent. C'est beaucoup de souffrances, mais aussi des joies.

Merci Diable moellueux, deconfier des sentiments aussi profond, merci pour ton coeur.
Dominique

 

Oh moins je te vois
et plus je t'aime
Car aimer n'est pas ce qu'on croit
Te supporter quoi qu'il advienne
C'est faire le jeu des sentiments étroits
Te gagner n'est pas ce qui m'entraine
T'emprisonner ne m'excite pas ...

ça c'est l'Amour !

Chaque fois que tu es là
Combien je t'aime
Chaque fois que tu pars
ça ne me change pas
Aimer c'est seulement
ce qui entraîne
à être bien partout
et chaque fois
Le long des routes
ou dans les villes
Au coeur des foules
ou seul chez soi

L'Amour est une flamme
Qui brille
Si elle s'éteint
ce n'était pas çà
C'était l'Amour de soi
et accaparer était sa loi !

Chanson de Florian Lacour qui me semble parfaitement appropriée ...

 

peut-être tu devrais envisager une nouvelle formule à ta question. Plutot que de dire: comment on fait quand c'est finit? Tu pourrais peut-être te demander ceci: comment on fait quand c'est un (nouveau) départ?

Une forme de positivité dans les moment qui peuvent sembler négatifs peut toujours apporter un sourire là au moment qui le faut le plus. J'espère avoir t'aider un peu dans tes questionnement et que tu retrouveras le bon chemin. Crois-moi je sais c'est quoi la solitude; c'est vrai que c'est pas toujours très facile... mais on passe à travers quand on y met de son coeur. À la fin, on y sourit en se disant: je m'en suis tiré plutot facilement de tout cela. ;-)

 

D'ailleur cette forme de questionement t'apporte beaucoup plus de liberté que de limites. Et la liberté c'est super!

 

De la solitude ou de se retrouver isolé(e) ?


[size=+1]Ma solitude[/size]
Paroles et Musique: Georges Moustaki



Pour avoir si souvent dormi
Avec ma solitude
Je m'en suis fait presqu'une amie
Une douce habitude
Ell' ne me quitte pas d'un pas
Fidèle comme une ombre
Elle m'a suivi ça et là
Aux quatre coins du monde

Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude

Quand elle est au creux de mon lit
Elle prend toute la place
Et nous passons de longues nuits
Tous les deux face à face
Je ne sais vraiment pas jusqu'où
Ira cette complice
Faudra-t-il que j'y prenne goût
Ou que je réagisse?

Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude

Par elle, j'ai autant appris
Que j'ai versé de larmes
Si parfois je la répudie
Jamais elle ne désarme
Et si je préfère l'amour
D'une autre courtisane
Elle sera à mon dernier jour
Ma dernière compagne

Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude
Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude

 

Il faudrait maintenant que Diable Moelleux trouve sa Déesse Solide