Ah Ben Vu comme ça, nous voilà tous au même point de départ. Quelle merveille de se retrouver pour une nouvelle quete d'aventure... Love
Ahlàlà qu'il est beau l'espoir de la jeunesse(bon je ne suis pas vieux non plus )... L'espoir de trouver dans une poignée de champis ou dans quelques feuilles de salvia le bout de la queue du grand dieu ornithorinque... La drogue comme vous dites n'est à mon avis qu'un outil pour l'esprit humain, malheureusement il est trop fort pour la grande majorité d'entre nous sans un esprit sage comme accompagnant(et sage ne veut pas dire seulement expérimenté)... Se référer à ce que l'on appelle des "chamanes" pour justifier une consommation de substance psychoactive je trouve ça tellement ridicule... Le mot chamane n'étant qu'un mot que l'on a inventé pour essayer de regrouper un groupe de personne ayant des activités proches mais dans différentes ethnies... Et notre consommation étant tellement éloignée de là leur... Et puis c'est sans oublier que la drogue n'est pas le composant principal de la vie de ces gens là... Tout ce qui est rite, qu'il soit d'initiation ou autre, joue un rôle très important... Sans oublier qu'ils savent où ils vont eux... De part ma propre expérience, et celle de tout ceux qui ont constitué mon entourage et qui se sont fait enlever par elle, et ceux qui sont encore sous sa mortelle étreinte, je peux dire que ce n'est pas la solution à toutes nos questions... Et elle ne fera que t'éloigner petit à petit de la vérité que tu cherches tant...
Je viens de découvrir ce forum les témoignages que je viens de lire me donnent très envie d'y répondre. Je suis de tradition catholique et j'ai depuis mon adolescence été poussée par ce désir mystérieux d'en savoir davantage sur Dieu, sur une autre lecture de la vie, sur ce qu'il y a au-delà des apparences... Je me suis donc engagée bénévolement dans des actions humanitaires, en France puis en Inde, et j'ai tenté de rassembler au cours de mes rencontres ou voyages, des expériences, des témoignages, des traditions nouvelles pour vivre d'autres ressentis. J'ai rencontré ainsi le monde bouddhiste, hindouiste, puis en France musulman ou juif, voire orthodoxe, puis chamanique... Très vite je me suis rendue compte qu'il ne me fallait aller forcément à l'autre bout du monde pour recueillir ces expériences. Car il y a toujours des signes au quotidien qui nous orientent, qui nous interpellent...Aller à la rencontre de ces traditions était une façon de me trouver, de sortir des a-priori (pour moi catholique), d'être critique, d'être plus à l'écoute de moi-même... Je pense qu'il s'agissait surtout de me poser la question suivante: Que recherche-t-on en fin de compte? Et pourquoi? Ce qui pour moi s'est très vite transformé en "qui suis-je?" Mais cette démarche ne vaut que pour moi-même et cela dépend de nos enjeux de vie. Car je pense que nous sommes individuellement porté par des logiques ou des défis, d'autres diront des karmas, des destins personnels. Aucun sadou, aucun chamane, aucun prêtre, ne peut être certain du chemin à prendre pour nous. Ce qui est parfois diffcile à accepter. Il n epeut que raconter son expérience. Personnellement le destin a toujours fait en sorte de me dire que je devais faire ce chemin seule et que je ne devais compter que sur moi-même. A chaque fois que j'ai eu un guide spirituel, la relation s'est très vite achevée pour que je regagne mon autonomie. Et en y réfléchissant bien, cela me permet de vivre pleinement ma liberté et ma responsabilité. Maintenant j'apprécie et je recherche toujours la présence d'événéments religieux: je rêve de me rendre à la Kumba Mela en Inde ou en Arabie Saoudite à la Mecque, ou rencontrer des chamanes au Pérou, j'aime aller à des pélerinages de Saint-Jacques de Compostelle ou prier avec des personnes de confessions différentes, car ces temps me ressourcent et je sais que ces rencontres ne sont pas fortuites. Au quotidien, il faut soi-même apprendre à faire le choix d'un temps spirituel dans sa vie de tous les jours pour relire ses choix, pour méditer, pour tout simplement se ressourcer face aux événements, aux passions, aux émotions, ou au "négativisme ambiant"...C'est loin d'être évident à faire: entre l'envie et l'action, je suis souvent en retard. Mais le soir généralement je trouve toujours un moment, au repas aussi, et ce en toute intimité car je ne suis pas du genre prosélytiste. Je me suis surprise cette année à vivre ces temps au travail ou dans les transports. D'ailleurs à Paris dans le métro, j'ai remarqué que certaines personnes faisaient de même... Et il y a quelque chose qui m'a beaucoup appris: relire ma journée chaque soir. Ensuite j'ai compris que je ne pouvais être spirituelle que dans mes actions journalières: depuis le matin, dans mon métier, avec mes voisins, mes collègues, jusqu'au repas...de là découle un certain rayonnement personnel qui au bout d'un moment transforme l'environnement, les autres... Une façon de récolter ce que l'on sème. C'est la répétition de cette pratique qui permet de donner des résultats, d'ailleurs toute démarche sprirituelle s'enracine dans une tradition. De plus, sur l'Inde il est vrai que l'intérêt d'un tel voyage est de pouvoir trouver des interlocuteurs sur une question qui reste assez tabou en France: la spiritualité. Alors que là-bas elle est pleinement vécue et déclinée en tant de traditions...On en revient, en France, décomplexé... Enfin être en quête spirituelle signifie pour moi, développer toutes les capacités qui nous habitent, comme nos sens, notre créativité, notre intuition. Or nous ne les sollicitons pas assez au quotidien. Dernièrement la sophrologie fut un des moyens qui m'a permis de ressentir les effets des postures en yoga, ou les signaux de mon corps fatigué, voire de progresser en méditation (fixation d'un objet à méditer). Pour conclure, pour ceux qui seraient intéressés par de la documentation je suggérerais quelques ouvrages que j'ai fort appréciés cette année... -"Vivre à quoi ça sert" de Soeur Emmanuelle -"Le livre de la méditation et de la vie" de Krishnamurti -"Pour une mort sans peur" d'Arnaud Desjardins -le film "Samsara" -le fameux film indien "le guide "(d'après un ouvrage anglais; il donne une approche essentielle de la spiritualité indienne) -le film franco-arabe "le grand voyage" (édité en 2005; une approche de la spiritualité musulmane entre un fils et son père, loin de tous les clichés actuels) A bientôt. Mina de Barrent
Je suis complètement d’accord : la spiritualité puise ses sources dans des traditions, car sans tradition, on ne peut vivre. Ce qui ne veut pas dire que ce soient des dogmes figés, mais des moments de vie comme on aime. Avec les enfants, il y a la lecture d’albums qui est une tradition, le partage d’un repas, des chants . les traditions viennent de l’histoires, mais peuvent se réinventer. Je crois que la spiritualité est vraiment issue de l’amour, de la tendresse. La spiritualité, pour moi, c’est développer la sensibilité, chacun selon ses traditions. Je suis un ancien catho, mais je découvre la beauté de ce que j’ai appris, tout en prenant des distances et en m’ouvrant au monde. Nos sociétés sont dures et fermées à la spiritualité, à l’accueil de la poésie aimante en nous et dans les autres, leurs voix, leurs regards. Et je que je sois une bougie de tendresse. Dominique
je voulais d'ailleurs dire que j'ai passé des fêtes formidables, très douces avec des amis, au coin du feu, avec des chants, des bougies allumées en nous. Dans le train, nous avons chanté durant tout le trajet, ça a réchauffé le coeur de certains voyageurs. Dominique